Prvý Slovák, ktorý opísal Paríž. Predslov k projektu budúceho francúzskeho prekladu Ivana Horvátha (zháňa sa sponzor)

Bolo to približne pred pol rokom, čo som sa zoznámil v Senici s potomkami významného slovenského spisovateľa, právnika, publicistu a diplomata IVANA HORVÁTHA (* 26. júl 1904, Senica – † 5. september 1960). V tom čase vznikla myšlienka (z iniciatívy priamo jeho dcéry Jany Schillerovej-Horváthovej) vydať dielo tohto pozoruhodného autora do francúzskeho jazyka. Išlo totiž o prvého Slováka, ktorý opisoval a analyzoval Paríž a francúzsku kultúru. 

Ivan Horváth bol vôbec prvý Slovák, ktorý opísal a analyzoval francúzsku kultúru či už vo forme prózy (Vízum do Európy, 1930) alebo vo forme esejí (Návrat do Paríža, 1947). Obe knihy vydala aj (prvú v druhom vydaní 1946, druhú v prvom vydaní 1947) práve Matica slovenská a tak by symbolicky (ak sa to podarí pri príležitosti budúcoročného okrúhleho jubilea) Matica slovenská mohla opäť stáť pri vydaní tohto diela, avšak vo Francúzsku a v kooperácii s Francúzskym inštitútom.

Žiaľ ani Matica a ani inštitút nemajú dostatok peňazí na fyzické vydanie knihy vo Francúzsku a problematické bude aj získanie prekladateľov. Aj preto sa chcem týmto smerom obrátiť na prípadných sponzorov, ktorí by takýto projekt boli ochotní podporiť. Môžete sa priamo obrátiť na mňa prostredníctvom mailovej adresy lucasperny@gmail.com

Ak by sa našli nadšení prekladatelia (ideálne študenti), ktorí by boli ochotní ísť do tohto projektu, taktiež budem veľmi rád, ak by sa ozvali. Aj keď neviem poskytnúť financie, odmenou by bola participácia na mimoriadne zaujímavom projekte. 

Dôkazom, že na tomto projekte intenzívne pracujem je aj prvý krok k vydaniu, teda preklad úvodu k budúcej knihe. Ide o vôbec môj prvý text vo francúzskom jazyku. Týmto smerom sa chcem poďakovať za preklad Dr. S. Maliarikovej.

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Préface à l´édition française de Ivan Horváth

PhDr. Lukáš Perný, PhD. L´Institut slovaque littéraire de Matica slovenská

Ivan Horváth est l’une des figures les plus importantes de la littérature slovaque. Sa relation avec la France est également exceptionnelle, ce qui se reflète également dans son travail. Ses nouvelles de la période de ses études à Paris et de ses voyages à travers l’Europe ont été publiés dans la période d’après-guerre en Matica slovenská. A cette occasion, nous préparons une nouvelle édition des textes traduits en français. Des descendants de Ivan Horváth ont tenté à plusieurs reprises de les faire publier en France, mais sans succès.

Ecrire les mots qui seront traduits à la langue française, c´est une expérience nouvelle et précieuse pour moi, surtout quand il s´agit d’une personnalité telle que l’écrivain slovaque, homme politique, diplomate, publiciste et romancier, l’essayiste  JUDr. Ivan Horváth (le 26 juillet 1904, Senica – le 5 septembre 1960, Bratislava) que j´ai appelé le « Fitzgerald slovaque » [1] à cause du thème récurrent de l’amour profondément vécu. Cependant, Horváth a été appelé différemment – un impressionniste slovaque (I. Hamaliar), un poète (Šmatlák), un expressionniste (P. Števček) ou même un dadaïste (J. Števček), auquel le critique littéraire Karol Rosenbaum ajoute que tous ces déclarations dans le contexte des signes littéraires de Horváth, les œuvres ne sont pas de la fiction et chacune d’elles contient une part de vérité. Považský hlas (1928) évalue Horváth comme un talent prometteur au vocabulaire riche inspiré des modèles français, qui dans ses nouvelles incarne efficacement la tristesse et les désirs des cœurs brisés avec la mélancolie moderne de « l’homme d’aujourd’hui ». Comme l’ont noté les critiques littéraires, Horváth était un auteur vraiment difficile à classer qui a apporté à la littérature slovaque un concept de prose moderne, avant-gardiste et non conventionnel dans lequel la relation personnelle à la vie émotionnelle domine; l’importance des sens et des passions, des forces et des faiblesses; sensibilité par rapport à la réalité (charge au conflit, confrontation entre l’homme, l’environnement et les individus); rêverie, délire, associativité, lyrisme (plus avec des situations qu’avec des mots), psychologisation par les émotions fortes et les impulsions des personnages (instabilité émotionnelle et excentricité des personnages; irrationalité des actions dans des situations existentiellement tendues), fascination pour les forces (in)connues , méditations philosophiques sur le sens de l’existence, sur les expressions contradictoires de l’amour et des émotions.

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Ivan Horváth a fait ses études dans une école évangélique de Senica, puis dans un lycée évangélique hongrois, d’où il a été transféré au Real Gymnasium d’État tchécoslovaque après la création de la Tchécoslovaquie. Il a poursuivi ses études à la Faculté de droit de l’Université Charles de Prague (deux semestres), puis à la Faculté de droit de l’Université Comenius de Bratislava, où il a reçu le titre de JUDr. Parallèlement, il complète également un doctorat en sciences diplomatiques à l’École libre des sciences politiques de Paris. Il apprend à connaître les écrivains du magazine DAV et il participe également avec les davistes au premier congrès des écrivains slovaques à Trenčianske Teplice[2]. Horváth s’est tenu à des événements historiques importants tels que la résistance antifasciste, la coopération dans le soi-disant l’Accord de Noël et le Conseil national slovaque illégal dans le cadre du Soulèvement national slovaque [3] et enfin après la guerre, il est devenu commissaire à la protection sociale et vice-président du Conseil national slovaque, membre de l’Assemblée nationale de Tchécoslovaquie. En 1946, il travaille pour le ministère des Affaires étrangères et participe à la Conférence de paix de Paris aux côtés de Vladimír Clementis et Ján Masaryk. Il a également représenté la Tchécoslovaquie en tant qu’ambassadeur à la 1ère Assemblée générale de l´ONU à New York en tant que chef de la délégation tchécoslovaque. Parallèlement, il participe à d’importantes négociations (Oslo, Belgrade, Moscou). Il a été chargé de s’occuper du corps diplomatique à Bratislava et a travaillé en étroite collaboration avec le consul général de France Étienne Manach. Depuis 1948, il travaille comme ambassadeur en Hongrie, et sa priorité est la restitution des monuments culturels pris à la Slovaquie, ce qui n’est pas possible en raison du changement de situation politique[4]. Avec des représentants du groupe DAV, il a été accusé dans les années 1950 du soi-disant nationalisme bourgeois[5]. Il a été injustement emprisonné pendant neuf ans et est décédé immédiatement après sa libération. Il est enterré dans le cimetière près de la Porte des Chèvres à Bratislava. Il n’a pas vu la réhabilitation au cours de sa vie.[6]

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Ivan Horváth est issu d’une famille importante pour l’histoire de la nation slovaque. Son grand-père, Jozef Horváth, était un théologien de formation qui a participé à la préparation de l’Assemblée du Mémorandum, qui était un événement important pour la promotion des droits politiques des Slovaques en Hongrie à l’époque, et sur la base duquel la plus ancienne institution culturelle Matica slovenská* et les premiers établissements d’enseignement slovaques ont été fondés. Cyril Horváth (le père de I. Horváth) – avocat, membre du Conseil national slovaque et de l’Assemblée nationale de Prague – a été à son tour signataire de la Déclaration de la nation slovaque, qui a servi de base à la création de la République tchécoslovaque. Comme le rappelle Karol Rosenbaum, la paire de mots patrie et monde était un dilemme pour Horváth, dans lequel d’une part il y avait une éducation pan-slave, une voie ouverte vers les ressources nationales (Rosenbaum a trouvé l’inspiration dans Timrava, Krasko, Rázus) et d’autre part, un désir de connaître le monde (voyages à Paris, Munich, Dresde, Amsterdam et Stockholm) et une fascination pour les écrivains modernes, qu’il cite souvent. Il a comblé la contradiction interne entre le national et l’international dans son travail en rejoignant la nouvelle modernité littéraire slovaque, un nouveau concept de littérature slovaque. Enfin, il inventa lui-même le terme « surréalisme » et se consacra également aux critères esthétiques de la littérature. L’internationalité et la modernité des œuvres sont soulignées par l’utilisation de répliques en langues étrangères, mais aussi par l’introduction de citations et de paraphrases d’artistes du monde. L’auteur suppose que le lecteur connaît non seulement les personnalités mentionnées, mais connaît également les langues étrangères. Les œuvres de Horváth prennent également une dimension internationale grâce au design graphique. Les auteurs des couvertures des éditions originales étaient des personnalités de l’art visuel moderne telles que Galanda, Benka et Hložník.

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Ivan Horváth a publié son premier livre La Mosaïque de la vie et des rêves à l’âge de dix-sept ans, c’est-à-dire en 1923. L’œuvre est dominée par les émotions et la dispute entre le rêve et la réalité. Dans les textes, Rosenbaum remarque les problèmes d’amour et de déception, les passions et les sentiments de culpabilité, une couche rugueuse de sentimentalité, mais aussi un effort pour sa propre nouvelle vision des relations humaines. Les œuvres de Horváth sont unies par la densité de la composition, la rêverie, l’associativité et les fortes émotions et pulsions des personnages. Andrej Mráz affirme que l’œuvre de Horváth est fortement influencée par la philosophie du relativisme et de l’illusionnisme, et y trouve l’influence d’Ernst Mach, Freud, Einstein et Bergson.

Il poursuit ses débuts dans le livre L´Homme dans la rue, qui consiste en un cycle de nouvelles sur les frères Jurga et la nouvelle Laco et Bratislava. Les frères Jurga est un drame familial et une image sur des frères étranges, les destins tragiques de personnes égarées. Les motifs Fitzgerald du désir de retour vers le passé, du désir de bonheur et d’amour perdus alternent ici avec la sombre mélancolie des faux espoirs et la météosensibilité des personnages principaux[7]. Laco et Bratislava (partie du livre) est une œuvre imprégnée des expériences de l’auteur à Bratislava, de ses expériences de rêves de jeunesse, de tomber amoureux, d’une idée romantique de l’avenir et du centre culturel dominant – Bratislava. L’auteur introduit l’ouvrage par quatorze citations de la littérature étrangère. Daniel Okáli décrit l’œuvre L´Homme dans la rue comme une „chambre noire“ strindbergienne, la méthode de Hamsun, car selon Okáli, l’auteur a délibérément omis de sa procédure un lien causal avec la justification.

Il a poursuivi son travail avec la pièce œdipienne La Poussière d´argent  sur Ján Martinák, qui tombe amoureux de la riche Marie, dont il ne sait pas qu’elle est sa demi-sœur. L’histoire continue avec le motif de la vengeance et du pardon dans le conflit entre père et fils.[8]

Vient ensuite un ensemble de cinq nouvelles intitulé Le Visa pour l´Europe, où il rapproche l’atmosphère des villes européennes en mettant l’accent sur la profondeur psychologique et un sujet passionnant. (Publié dans Umelecka beseda avec des illustrations de Mikuláš Galanda, 1930; dans les rééditions de Matica slovenská 1946; SVKL 1965; Tatran 1981; Tatran 2000). Horváth se rend à Paris, prévoit de publier le livre Le Retour à Paris, mais l’atmosphère après Les accords de Munich a reporté cette intention. Le livre Le Retour à Paris a été publié dans Matica slovenská en 1947.

Il publie un autre livre pendant la guerre en 1944, intitulé Comme ça devrait se passer, et il est à nouveau créé à partir de nouvelles basées sur l’analyse de l’intérieur d’une personne et la recherche du sens de la vie. Selon Peter Cabadaj, il a de nouveau approfondi le dessin psychologique des protagonistes du sujet et, en outre, analysé le contexte de l’atmosphère de l’époque, les problèmes moraux et les conflits internes. En 1947, il publie enfin Le Retour à Paris. Son dernier ouvrage – La vie avec Laura – a été publié deux ans avant son incarcération, en 1948. C’est un document poétique sur une génération artistique (Laura est à la fois réelle et irréelle).

Ivan Horváth a également écrit des essais, des gloses et des textes de vulgarisation scientifique. Par exemple, ses textes sur le surréalisme, le plagiat, Oscar Wilde, le freudisme, etc. sont intéressants. Dans la sélection publiée dans Kaligram en 2004, il y a même une lettre publiée qu’il a écrite avec Novomeský à Gejza Vámoš. Il s’intéresse aussi activement au cinéma et à la photographie.

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Dans Le Visa pour l´Europe, il décrit l’atmosphère des villes européennes en se basant sur l’idée d’apprendre à connaître la ville à travers les gens, à l’instar des travaux de Laco et Bratislava. Cela commence en Allemagne pendant la désintégration de l’économie allemande, l’inflation et les inégalités sociales croissantes, alors que les étrangers viennent en ville et que Marko chancelle comme l’arche de Noé dans le déluge. Il a mis en scène la nouvelle (Pension von Basch) sur les nuages ​​de fumée, le soda  Whisky, le faux amour, la bohème et la misère à Dresde. Le personnage principal est Knut, qui a tout négligé à cause de la boisson et l’amour – à la fois le salut de son âme et la peinture qui était censée le soutenir. Il oppose la vie de bohème et la pauvreté lorsqu’il écrit sur l’augmentation des zéros inflationnistes et l’achat de fourrure, dont le prix est directement proportionnel à l’amour de Truda. La deuxième nouvelle (Bébé Cadum) se déroule à Paris (dans le lieu le plus champagne du monde, des orgies et des femmes qui s’offrent) et décrit les différentes formes d’amour. Cela commence par une ode à l’amour, omniprésente dans la ville et à laquelle il n’est pas nécessaire de réfléchir. L’amour est un besoin, donc il ne se cache pas, c’est une caractéristique qu’il répète dans Le Retour à Paris. L’amour parisien dévoile tout mais n’est jamais ennuyeusement nu. L’annonce de savon est un symbole central qui contraste avec les expériences des personnages. Horváth travaille de manière créative avec des contextes (un proxénète boit pour l’argent de belles dames). L’histoire  à  la Fitzgerald La fenêtre d´Ibrahim se déroule dans les quartiers du Jardin des Plantes et de Saint Michel à Paris. Le personnage principal est le philosophe pensif et malheureusement amoureux Mohammedan Ibrahim. Horváth décrit sa philosophie comme un mélange du Coran, d’un manuel de mœurs sociales et d’extraits de poètes français du XIXe siècle. Il le dépeint comme un flegmatique fataliste qui parle aux stars. Il utilise le symbole de la fenêtre d’Ibrahim comme métaphore de la fugacité prophétisée de l’amour éphémère. La femme fatale (Regina) ne fait que passer, rappelant le Zelda de Fitzgerald. Ici, Horváth analyse psychologiquement le sentiment d’un homme aimant qui aime bien qu’il connaisse l’avenir fatalement éphémère de son amour (tout est prédéterminé). Le narrateur de l’histoire fait trop penser à Nick Carraway de The Great Gatsby, lorsqu’il se retrouve en présence du rival Hobler, l’ex amant de sa bien-aimée Maud (pour qui à ce moment il n’avait plus de place qu’une tête d’épingle ). Le personnage principal, le narrateur, résiste également à la passion de Regina d’Ibrahim (son sourire érotique), mais en même temps soupçonne que lui aussi succombera à cet amour destructeur. Le narrateur de la nouvelle Marthe (à propos du gin et du perroquet hurlant) est un marin du navire Pajala, qui vit chez les époux Lukov. L’histoire angoissant de la Diana – que l’auteur a ironiquement appelée Le Conte de rhum – se déroule près du Havre, non loin de Honfleur. Rhum et la femme (tout le monde la regardait sous sa jupe) à bord sont les personnages principaux de l’histoire des marins et du navire maudit qui arrive au détroit de Magellan. Obsession d’une femme, la jalousie (le silence diabolique de la jalousie) pousse l’équipage à la folie. L’horreur et même l’obscurité métaphysique entre le navire, la passion et les profondeurs de l’océan créent une sombre symbiose dans l’histoire. Le périodique Elán (1931) décrit Le Visa pour l´Europe comme une fleur exotique dans une pièce ordinaire. Et Horváth en tant qu’auteur qui ne se contente pas de la vie idyllique des villageois, mais est attiré par les régions lointaines, les grandes villes, le goût de la mer et la beauté brumeuse des fjords. Il parcourt le monde comme un chasseur pour rentrer chez lui avec un riche butin à présenter à la famille. Alexander Matuška a salué l’œuvre de Horváth comme une approche nouvelle et innovante de la culture française, qui ne déteste pas la décadence et la sensualité, ne moralise pas, mais essaie de la connaître et de la comprendre psychologiquement.

L’œuvre Le Retour à Paris a été écrite par Horváth avant même le début de la Seconde Guerre mondiale, mais l’œuvre a finalement été publiée dans Matica slovenská en 1947 (la publication a été bloquée lors de la montée de l’influence du Parti populaire slovaque). Il décrit Paris de l’entre-deux-guerres dans une dimension artistique, mais aussi quotidienne. L’œuvre est décrite comme la description la plus authentique ou la plus convaincante de Paris dans la littérature slovaque. Horváth remarque ici un phénomène intéressant, la transformation française de la nature pour le plaisir, l’habitation, pour la joie de l’homme, et dans ce contexte, il ajoute que les Français n’ont aucune compréhension du mysticisme et de la sentimentalité, les forces avec lesquelles la nature lie l’homme. Ils perçoivent la nature comme un moyen de l’homme. Selon Horváth, la fantaisie et la logique françaises ont créé Paris et c’est pourquoi c’est la ville la plus peuplée du monde. „L’histoire est faite par les grands, les petits font les conventions,“ pense Horváth. Philosophiquement, il évalue les Français comme des individualistes qui à la fois respectent le bonheur de leurs concitoyens, mais sont élevés pour être socialement responsables. L’art de vivre à la française est associé à la joie de vivre, aux gourmands, à l’esprit, au charme et au besoin naturel d’assouplir le rythme de vie. Selon Horváth (rappelant la diversité du paysage français), il n’y a pas de race française, seulement la nation française, dont le fondement est la culture (une communauté culturelle ouverte) et surtout la littérature et le respect des intellectuels en général. La nationalité française est associée à l’esprit (le degré d’esprit associé au goût est la priorité), pas au sang et à la terre. Il décrit la langue française comme claire, brillante, explicative, rationnelle et logique. Il perçoit une parole magnifiquement cultivée comme le bien commun de tous les citoyens. Il aborde en outre la sensualité française et l’équilibre entre le corps et l’esprit comme un principe philosophique de la vie.

Les essais de Horváth sur la culture française tiennent l´équilibre entre la philosophie du langage, la sociologie, la littérature mémoire et la littérature de voyage. En même temps, cependant, il ajoute que ce ne sont que ses impressions et qu’une analyse plus détaillée mériterait une étude détaillée. Dans le sous-chapitre suivant, Horváth déclare que pour les Français, le présent est un passé prolongé, que le passé (la conscience historique) vit dans l’esprit de la nation et que l’histoire devient la réalité du présent. Les Français sont conscients que les grandes idées ont bousculé l’histoire. Il décrit les Français comme les successeurs spirituels de Rome. Il apprécie la Révolution française comme la victoire du rationalisme sur les institutions monarchiques, qui a entraîné la victoire de l’idéal démocratique. Par la suite, Horváth analyse l’histoire de la littérature française et ses influences (latines, gauloises, germaniques, etc.) et met l’accent sur l’esprit antique qui revient sans cesse. Il ne fait aucun doute que Horváth était un utopiste des Lumières, ou qu´ il a même idéalisé sans critique les Lumières françaises (logique, raison, rationalisme, progrès) et le classicisme littéraire français. Il apprécie les textes de Voltaire sur le bien-être de l´individu ainsi que les idées de Rousseau sur l’égalité humaine. La portée de Horváth va jusqu’à la philosophie sociale et la philosophie de l’histoire, lorsqu’il traite en détail des questions de liberté, d’égalité et de fraternité en tant qu’idées de révolution. Cependant, il ajoute que l’idée même de fraternité n’a pas encore été réalisée. À la fin de la deuxième partie, Horváth déclare sa foi en la France et ses idées, dans le pouvoir et la domination de l’esprit, comme synonyme de science, d’art et de littérature. Les réflexions sur la France conclut par la troisième partie Les Questions restantes, qu’il introduit par une citation de Rimbaud et souligne qu’il ne s’agissait que de donner sa pensée, ajoutant que la joie de vivre et l’histoire vivante suffiraient à répondre. Horváth justifie sa non-critique envers la France comme la confession d’un amoureux qui compose des odes aux chaussures piétinées de sa bien-aimée. Horváth apprécie le fait que la France l’attire à elle en tant que partageur de la plus grande richesse de l’esprit français.

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Nous avons commémoré Ivan Horváth avec un événement spécial le 1er mai 2022 à Senica, qui s’est terminé par la cérémonie d’inscription du nom d’Horváth sur le mur de la renommée de la région Záhorie.

L’idée d’une édition française de l’œuvre de Horváth est née lors de cet événement lors d’une discussion avec Jana Schillerová-Horváthová, fille d’Ivan Horváth. La deuxième impulsion a été une  communication avec Ivan Horváth, le petit-fils de l´écrivain. D’un commun accord, les ouvrages Le Visa pour L´Europe et Le Retour  à Paris (publié dans Matica slovenská 1947, Tatran 1966[9]) ont été choisi.

[1] Dans un article pour la revue l´Hebdomadaire littéraire 23 – 24/2022.

[2] Même si Horváth était proche du groupe DAV (qui était composé de personnalités telles que Ladislav Novomeský, Vladimír Clementis, Ján Poničan et Daniel Okáli), il n’en était pas un membre direct (selon Okáli, les davidistes le considéraient „l’un des leurs“ même sur le terrain de l’Umelecká beseda / club des artistes). Politiquement, il était proche des sociaux-démocrates, ce qui était aussi une conséquence de l’influence de son père, qui était social-démocrate, et aussi de Dr. Ivan Dérer et Dr. Ivan Markovič (dirigeants du Parti social-démocrate tchécoslovaque en Slovaquie; Horváth en était membre depuis 1928) avec qui il a pratiqué le droit.

[3] Il a été honoré par trois prix : L´Ordre du SNP de la 1ère classe (SNP Le Soulèvement slovaque national), La Croix de guerre tchécoslovaque 1939, La Médaille tchécoslovaque du mérite, 1ère classe.

[4] Dr. Daniel Okáli était en charge de l’échange de population et de la démarcation des frontières.

[5] Accusation du soi-disant du nationalisme bourgeois utilisé par les centralistes contre la gauche nationaliste; ils ont été accusés de haute trahison et plus précisément Horváth également d’espionnage pour des contacts avec le consul français (il a d’abord été jugé dans le procès du Dr. Clementis).

[6] Il a été réhabilité civiquement et politiquement seulement (après sa mort) en 1963. In memoriam on lui a décerné l’Ordre de la République (1963) et l’Ordre de Travail (1969).

[7] Le travail a été dramatisé dans une production de télévision et de théâtre.

[8] Ce travail a été filmé en 1975, réalisé par Vladimír Macko.

[9] L’édition 1966 du livre a contenu aussi les textes de Horváth sur la culture et l’art et sur la société et la vie politique. Une partie a été publiée dans la sélection Les Proses (Kaligram 2010).

* La Matica slovenska (La Mère slovaque) est l’institution culturelle fondée en 1863 dont l’objectif est de développer et de renforcer la conscience nationale des Slovaques et des compatriotes slovaques vivant à l’étranger, accumuler, traiter, sauvegarder et rendre accessible le patrimoine culturel de la Slovaquie.

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Originálny text:

Doslov k francúzskemu vydaniu Ivana Horvátha

Ivan Horváth patrí medzi najvýznamnejšie osobnosti slovenskej literatúry. Výnimočný je aj jeho vzťah k Francúzsku, ktorý sa odzrkadľuje aj v jeho tvorbe. Jeho novely z obdobia štúdií v Paríži a jeho ciest po Európe vyšli v povojnovom období v Matici slovenskej. Pri tejto príležitosti pripravujeme nové vydanie textov preložené do francúzštiny. O ich vydanie vo Francúzsku sa viackrát usilovali potomkovia Ivana Horvátha avšak neúspešne.

Napísať slová, ktoré budú preložené do francúzskeho jazyka je pre mňa novou a cennou skúsenosťou. Obzvlášť ak ide o takú osobnosť ako je slovenský spisovateľ, politik, diplomat, publicista a prozaik, esejista JUDr. Ivan Horváth (* 26. júl 1904, Senica – † 5. september 1960, Bratislava), ktorého som pre opakujúcu sa tému hlboko prežívanej lásky nazval „slovenským Fitzgeraldom[1]. Horvátha však nazývali rôzne – slovenským impresionistom (I. Hamaliar), poetistom (Šmatlák), expresionistom (P. Števček) či dokonca dadaistom (J. Števček), k čomu literárny kritik Karol Rosenbaum dodáva, že všetky tieto tvrdenia v kontexte znakov Horváthovho literárneho diela nie sú výmyslom a každé z nich má v sebe niečo pravdyPovažský hlas (1928) hodnotil Horvátha ako sľubný talent s bohatou slovnou zásobou inšpirovaný francúzskymi vzormi, ktorý vo svojich novelách účinne stelesňuje smútok a túžby zakríknutých sŕdc s modernou melanchóliou „dnešného človeka“. Ako si všímajú literárni kritici, Horváth bol skutočne a ťažko zaraditeľný autor, ktorý priniesol do slovenskej literatúry netradičnéavantgardné, moderné poňatie prózy, v ktorom dominuje osobný pomer k citovému životu; význam zmyslov a vášní, sily aj slabostí; senzitívnosť vo vzťahu k skutočnosti (náboj ku konfliktu, konfrontácia medzi človekom, prostredím a jednotlivcami); snivosť, blúznivosť, asociatívnosť, lyrickosť (viac situáciami, než slovami), psychologizovanie cez silné emócie a pudy postáv (emocionálna nestabilita a vyosenosť postáv; iracionalita konania v existenciálnej vypätých situáciách), fascinácia (ne)poznanými silami, filozofické meditácie nad zmyslom existencie, nad rozporuplnými prejavmi lásky a emócií.

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Ivan Horváth sa vzdelával na evanjelickej škole v Senici, potom na evanjelickom maďarskom lýceu, z ktorého po vzniku Československa prestúpil na Československé štátne reálne gymnázium. Pokračoval na Právnickej fakulte Karlovej univerzity v Prahe (dva semestre), neskôr na Právnickej fakulty Univerzity Komenského v Bratislavy, kde získal titul JUDr. Medzitým absolvoval tiež doktorát z diplomatických vied na École libre des sciences politiques (Vysokej škole politických náuk). Spoznáva sa so spisovateľmi z okolia časopisu DAV  a s davistami sa účastní tiež I. kongresu slovenských spisovateľov v Trenčianskych Tepliciach[2]. Horváth stál pri významných dejinných udalostiach ako antifašistický odboj, spolupráca pri tzv. Vianočnej dohode a ilegálnej Slovenskej národnej rade v rámci Slovenského národného povstania[3] a napokon sa po vojne stal povereníkom sociálne starostlivosti a podpredsedom Slovenskej národnej rady, členom Národného zhromaždenia ČSR. V roku 1946 pracoval pre ministerstvo zahraničia a po boku Vladimíra Clementisa, Jána Masaryka sa zúčastnil mierovej konferencie v Paríži. Zastupoval tiež Československo ako vyslanec na 1. valnom zhromaždení v New Yorku ako vedúci československej delegácie. Zároveň sa zúčastnil významných rokovaní (Oslo, Belehrad, Moskva). Bol poverený aby sa staral o diplomatický zbor v Bratislave a úzko spolupracoval s francúzskym generálnym konzulom Étiennom Manachom. Od roku 1948 pôsobil ako veľvyslanec v Maďarsku a jeho prioritou bolo vrátenie kultúrnych pamiatok odvlečených zo Slovenska, čo sa so zmenou politickej situácie nepodarilo[4]. Spolu s predstaviteľmi skupiny DAV bol v 50. rokoch obvinený z tzv. buržoázneho nacionalistu[5]. Bol nespravodlivo väznený celých deväť rokov a hneď po prepustení zomrel. Pochovaný je na cintoríne pri Kozej bráne v Bratislave. Rehabilitácie sa za života nedočkal.[6]

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Ivan Horváth pochádza z významnej rodiny pre dejiny slovenského národa. Jeho starý otec, Jozef Horváth bol vyštudovaný teológ, ktorý sa podieľal na príprave Memorandového zhromaždenia, ktoré bolo významnou udalosťou pre presadzovanie politických práv Slovákov vo vtedajšom Uhorsku a na jeho základe vznikla aj najstaršia kultúrna inštitúcia Matica slovenská a prvé slovenské vzdelávacie inštitúcie. Cyril Horváth (Horváthov otec) – právnik, poslanec Slovenskej národnej rady a Národného zhromaždenia v Prahe – bol zase signatárom Deklarácie národa slovenského čo bol základ pre vznik Československej republiky. Ako pripomína Karol Rosenbaum, dvojica slov domov a svet bola pre Horvátha dilema, v ktorej bola na jednej strane panslávska výchova, otvorená cesta k domácim národným zdrojom (Rosenbaum nachádza inšpirácie u Timravy, Krasku, Rázusa) a na strane druhej túžba spoznať svet (cesty po Paríži, Mníchove, Drážďanoch, Amsterdame a Stockholme) a fascinácia modernými literátmi, ktorých často cituje. Vnútorný rozpor medzi národným a internacionálnym vo svojej tvorbe preklenul prihlásením sa k novej slovenskej literárnej moderne, novému poňatiu slovenskej literatúry. Napokon sám vymyslel pojem „nadrealizmus“ a venoval sa tiež estetickým kritériám literatúry. Internacionálnosť a modernosť diel podčiarkuje využívanie cudzojazyčných replík, ale tiež uvádzanie citátov a parafráz svetových umelcov. Autor predpokladá u čitateľa nielen znalosť uvádzaných osobností, ale aj znalosť cudzích jazykov. Medzinárodný rozmer Horváthovym dielam dáva aj grafická úprava. Autormi obálok pôvodných vydaní boli také osobnosti moderného výtvarného umenia ako Galanda, Benka či Hložník.

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Ivan Horváth vydáva už ako sedemnásťročný, teda už v roku 1923, knižný debut Mozaika života a snov. V diele dominujú emócie a spor medzi snom a skutočnosťou. Rosenbaum si v textoch všíma otázky lásky a sklamania, vášní a pocitov viny, hrubý nános sentimentality, ale aj úsilie o vlastný nový pohľad na ľudské vzťahy. Horváthove diela spája kompozičná hutnosť, snivosť, asociatívnosť a silné emócie a pudy u postáv. Andrej Mráz konštatuje, že Horváthova tvorba je silne ovplyvnená filozofiou relativizmu a iluzionizmu a nachádza v nej vplyv Ernsta Macha, Freuda, Einsteina a Bergsona.

Na debut nadväzuje v  knihe Človek na ulici, ktorá sa skladá z cyklu noviel o bratoch Jurgovcoch a poviedke Laco a BratislavaBratia Jurgovci sú rodinnou drámou a obrazom o bratoch čudákoch, tragických osudoch vyosených ľudí. Fitzgeraldovské motívy túžby po návrate do minulosti, túžbe po stratenom šťastí a láske sa tu striedajú s temnou melanchóliou falošných nádejí a meteosenzitivitou hlavných postáv.[7] Laco a Bratislava (súčasť knihy) je dielo, ktoré je nasiaknuté autorovými skúsenosťami z Bratislavy, jeho skúsenosti s mladíckymi snami, zamilovanosťou, romantickou predstavou o budúcnosti a dominujúcim kultúrnym centrom – Bratislavou. Autor dielo uvádza štrnástimi citátmi zo zahraničnej literatúry. Daniel Okáli opisuje dielo Človek na ulici ako strindbergovsky ladenú „čiernu komnatu“, hamsunovskú metódu, nakoľko podľa Okáliho autor zámerne vynechal zo svojho postupu príčinnú súvislosť so zdôvodnením.

V tvorbe pokračoval oidipovským dielom Strieborný prach o Jánovi Martinákovi, ktorý sa zaľúbi do bohatej Márie, o ktorej nevie, že je jeho nevlastná sestra. Príbeh pokračuje motívom pomsty a odpustenia v konflikte medzi otcom a synom.[8]

Nasleduje súbor piatich noviel s názvom Vízum do Európy, kde približuje atmosféru európskych veľkomiest s dôrazom na psychologickú hĺbku a pútavý dej. (Vyšlo v Umeleckej besede s ilustráciami Mikuláša Galandu, 1930; v reedíciách Matice slovenskej 1946; SVKL 1965, Tatran 1981, Tatran 2000). Horváth cestuje do Paríža, plánuje vydať knihu Návrat do Paríža, ale pomníchovská atmosféra tento zámer odložila. Kniha Návraty do Paríža vyšla v Matici slovenskej 1947.

Ďalšiu knihu vydal počas vojny v roku 1944 s názvom Tak sa to malo stať a opäť je stvorená z noviel založených na analýze vnútra človeka a hľadaní zmyslu života. Podľa P. Cabadaja opäť prehĺbil psychologickú kresbu protagonistov deja a popri tom analyzoval pozadie dobovej atmosféry, mravné problémy a vnútorné konflikty. V roku 1947 napokon vydáva Návrat do Paríža. Posledné dielo – Život s Laurou – mu vyšlo dva roky pred uväznením, v roku 1948. Ide o poetický dokument o umeleckej generácii (Laura je reálna aj nereálna).

Ivan Horváth písal aj eseje, glosy či populárno-náučné texty. Zaujímavé sú napríklad jeho texty o nadrealizme, plagiátoch, Oscarovi Wildeovi, freudizme, atď. Vo výbere, ktorý vyšiel v Kaligrame roku 2004, je dokonca zverejnený list, ktorý písal spolu s Novomeským pre Gejzu Vámoša. Zaujímal sa tiež aktívne aj o film a fotografiu.

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Vo Víze do Európy opisuje atmosféru európskych veľkomiest na základe myšlienky spoznávania mesta prostredníctvom ľudí, podobne ako v diele Laco a Bratislava. Začína v Nemecku počas rozkladu nemeckého hospodárstva, inflácie a rastu sociálnej nerovnosti, keď do mesta prichádzajú cudzinci a keď Marka kolísa ako Noemova arche pri potope. Poviedku (Penzión von Basch) o mračnách dymu, whisky sóde, falošnej láske, bohéme a biede umiestnil do Drážďan. Hlavnou postavou je Knut, ktorý zanedbával pri pití a láske všetko – tak spásu svojej duše ako aj maľovaniektoré ho malo živiť. Do kontrastu stavia bohémsky život a biedu, keď píše o pribúdajúcich inflačných nulách a kupovaní kožušiny, ktorej cena je priamo úmerná Trudinej láske. Druhá poviedka (Bébé Cadum) sa odohráva v Paríži  (v najšampanskejšom mieste sveta, orgií a dám, ktoré sa všetky núkajú) a opisuje rôzne podoby lásky. Začína ódou na lásku, ktorá je v meste všadeprítomná a o ktorej netreba rozmýšľaťLáska je potreba, preto sa neschováva, to je charakteristika, ktorú opakuje aj v Návrate do Paríža. Parížska láska všetko odhalí, ale nikdy nie je nudne nahá. Reklama na mydlo je ústredný symbol, ktorý kontrastuje s prežívaním postáv. Horváth pracuje kreatívne so súvislosťami (pasák pije za peniaze krásnych dám). Fitzgeraldovský príbeh Ibrahimovo okno sa odohráva v parížskych štvrtiach Jardin des Plants a Saint Michel. Hlavnou postavou je filozoficky zadumaný a nešťastne zamilovaný mohamedán Ibrahim. Horváth jeho filozofiu opisuje ako zmes Koránu, učebnice spoločenských mravov a úryvkov z francúzskych básnikov 19. storočia. Vykresľuje ho ako fatalistického flegmatika, ktorý sa rozpráva s hviezdami. Symbol Ibrahimovho okna používa ako metaforu pre veštenú pominuteľnosť prelietavej lásky. Práve prelietavá femme fatale (Regína), pripomína Fitzgeraldovu Zeldu. Horváth tu psychologicky rozoberá pocit milujúceho muža, ktorý miluje napriek tomu, že pozná fatálne zanikajúcu budúcnosť svojej lásky (všetko je vopred určené). Rozprávač príbehu až priveľmi pripomína Nicka Carrawaya z Veľkého Gatsbyho, keď sa ocitne v prítomnosti soka Hoblera, bývalého jeho milovanej Maud (pre ktorú v tom momente nemal ani toľké miesto ako špendlíková hlavička). Hlavná postava, rozprávač, taktiež vzdoruje vášni Ibrahimovej Regíny (jej erotickému úsmevu), no zároveň tuší, že i on tejto deštruktívnej láske podľahne. Rozprávač v poviedke Marthe  (o gine a škriekajúcom papagájovi) je  námorník z lode Pajala, ktorý býva u manželov Lukovovcov. Strašidelné rozprávanie o lodi Diana – ktoré autor ironicky nazval Rumová rozprávka – sa odohráva neďaleko Le Havre pri Honfleur.  Rum a žena (všetci sa jej dívali pod sukne) na palube sú hlavnými postavami príbehu o námorníkoch a prekliatej lodi, ktorá prichádza k Magalhaesovmu prielivu. Posadnutosť ženou, žiarlivosť (diabolské ticho žiarlivosti) dovádza členov posádky k šialenstvu. Desivosť a až metafyzické temno medzi loďou, vášňou a hlbinami oceánu vytvára v príbehu ponurú symbiózu. Periodikum Elán (1931) opisuje Vízum do Európy ako exotickú kvetinu vo všednej izbe. A Horvátha ako autora, ktorému nepostačuje idylický život dedinského ľudu, ale lákajú ho ďaleké kraje, veľkomestá, chuť mora a hmlistá krása fjordov. Túla sa po svete ako lovec, aby prišiel domov s bohatou korisťou, ktorú predstavuje domácim. Alexander Matuška privítal v Horváthovej tvorbe nový inovatívny prístup k francúzskej kultúre, ktorý sa nad dekadentnosťou a zmyselnosťou nepohoršuje, nemoralizuje, ale snaží sa ju psychologicky spoznať a pochopiť.

Dielo Návrat do Paríža Horváth písal ešte pred začatím druhej svetovej vojny, no vyšlo až v roku 1947 v Matici slovenskej (v časoch vzostupu ľudáctva bolo vydanie zablokované). Opisuje medzivojnový Paríž v umeleckom, ale aj všednom rozmere. Dielo je označované za najautentickejší alebo najpresvedčivejší opis Paríža v slovenskej literatúre (P. Cabadaj). Horváth si tu všíma francúzske pretváranie prírody na užívanie, obývanie, pre radosť človeka a v tom kontexte dodáva, že Francúzi nemajú pochopenie pre mystiku a sentimentalitu, sily, ktorými si príroda spútava človeka. Prírodu vnímajú ako prostriedok človeka. Francúzska fantázia a logika vytvorila Paríž, a preto je najobývanejším mestom sveta. Dejiny tvoria veľkí ľudia, malí tvoria konvencie, zamýšľa sa Horváth. Filozoficky Francúzov hodnotí ako individualistov, ktorí zároveň rešpektujú šťastie spoluobčana, no sú vychovávaní k spoločenskej zodpovednosti. Ich životný štýl spája s radosťou zo života, labužníctvom, espritomcharmom a prirodzenou potrebou uvoľnenia životného tempa. Podľa autora (pripomínajúceho rôznorodosť francúzskej krajiny) francúzskej rasy niet, je iba francúzsky národ, ktorého základom je kultúra (kultúrne spoločenstvo, ktoré je otvorené) a predovšetkým literatúra a všeobecne úcta k intelektuálom. Francúzska nationalité je spojená s duchom (miera ducha spojená s vkusom je prioritou), nie s krvou a pôdou. Francúzsky jazyk opisuje ako jasný, brilantný, vysvetľujúci, racionálny a logický. Krásne vypestovanú reč vníma ako spolumajetok všetkých občanov. Ďalej sa venuje francúzskej zmyselnosti a rovnováhe medzi telom a duchom ako filozofickým princípom života. Horváthove eseje o francúzskej kultúre balancujú medzi filozofiou jazyka, sociológiou, esejistikou a memoárovo-cestopisnou literatúrou. Sám autor však dodáva, že ide iba o jeho dojmy a podrobnejšia analýza by si zaslúžila podrobné štúdium. Horváth konštatuje, že pre Francúza je prítomnosť predĺženou minulosťou, že minulosť (historické vedomie) žije v duchu národa a dejiny stávajú sa skutočnosťou prítomnosti. Francúzi si uvedomujú, že veľké idey hýbali dejinami. Francúzov opisuje ako duchovných pokračovateľov Ríma. Vyzdvihuje Francúzsku revolúciu ako víťazstvo racionalizmu nad monarchistickými inštitúciami, ktoré prinieslo víťazstvo demokratického ideálu. Následne analyzuje dejiny francúzskej literatúry a jej vplyvy (latinské, galské, germánske atď.) a zdôrazňuje neustále vracajúci sa duch antiky. Je nepochybné, že Horváth bol osvietenský utopista, resp. že si francúzske osvietenstvo (logika, rozum, racionalizmus, pokrok) a francúzsky literárny klasicizmus až nekriticky idealizoval. Oceňuje Voltairove texty o blahu jednotlivca ako aj Rousseauove myšlienky o rovnosti ľudskej. Horváthov presah je až do sociálnej filozofie a filozofie dejín, keď sa podrobne zaoberá otázkami slobody, rovnosti a bratstva ako ideí revolúcie. Dodáva však, že práve idea bratstva ešte nebola uskutočnená. V závere druhej časti Horváth deklaruje vieru vo Francúzsko a jeho idey, v silu a vládu ducha, ako synonymum vedy, umenia a literatúry.

Zamýšľanie sa nad Francúzskom uzatvára treťou časťou Otázky ostali, ktorú uvádza citátom Rimbauda a zdôrazňuje, že radosť zo života a živé dejiny by sami postačovali ako odpoveď. Svoju nekritickosť voči Francúzsku Horváth zdôvodňuje ako vyznanie milenca, ktorý skladá ódy na rozšliapané topánky svojej milej. Horváth si váži, že ho Francúzsko privinulo k sebe ako spolu-účastníka najväčšieho bohatstva francúzskeho ducha.

***

Ivana Horvátha sme si pripomenuli špeciálnym podujatím 1. mája 2022 v Senici, ktoré bolo zakončené slávnostným umiestnením Horváthovho mena na Záhorácku stenu slávy.

Nápad francúzskeho vydania Horváthovej tvorby sa zrodil práve na tomto podujatí pri diskusii s Janou Schillerovou-Horváthovou, dcérou Ivana Horvátha. Druhým impulzom bola komunikácia s Ivanom Horváthom, vnukom spisovateľa. Po vzájomnej dohode boli zvolené diela Vízum do Európy (vyšlo v Umeleckej besede s ilustráciami Mikuláša Galandu, 1930; v reedíciách Matice slovenskej, 1946; SVKL 1965, Tatran 1981, Tatran 2000) a vrat do Paríža (vyšlo v Matici slovenskej 1947, Tatrane 1966[9]).

PhDr. Lukáš Perný, PhD., Slovenský literárny ústav Matice slovenskej

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[1] V článku pre Literárny týždenník 23 – 24/2022.

[2] Aj keď bol Horváth skupine DAV (ktorú tvorili osobnosti ako Ladislav Novomeský, Vladimír Clementis, Ján Poničan či Daniel Okáli) blízky, nebol jej priamym členom (podľa slov Okáliho ho davisti aj na pôde Umeleckej besedy, považovali „za svojho“). Politicky mal blízko k sociálnym demokratom, čo bolo aj dôsledkom vplyvu  jeho otca, ktorý bol sociálnym demokratom a taktiež Dr. Ivana Dérera a Dr. Ivana Markoviča (lídri Československej sociálnej demokracie na Slovensku; Horváth bol členom od roku 1928)  u ktorých vykonával advokátsku prax.

[3] Získal tri vyznamenania: Rad SNP I. triedy, Československý vojnový kríž 1939, Československá medaila za zásluhy I. stupňa

[4] Dr. Daniel Okáli mal na starosti  výmenu obyvateľstva a vymedzovanie hraníc.

[5] Obvinenie z tzv. buržoázneho nacionalizmu, ktoré používali centralisti voči národne orientovanej ľavici; obvinení boli z velezrady a konkrétne Horváth aj zo špionáže pre kontakty s francúzskym konzulom (najskôr bol súdený v procese s Dr. Clementisom).

[6] Občiansky a stranícky rehabilitovaný bol až (po smrti) v roku 1963. In memoriam dostal ocenenie Rad republiky (1963) a Rad práce (1969).

[7] Dielo bolo zdramatizované v televíznej aj divadelnej inscenácii.

[8] Toto dielo bolo sfilmované v roku 1975 v réžii Vladimíra Macka.

[9] Vydanie knihy z roku 1966 obsahovalo aj Horváthove texty o kultúre a umení a o spoločnosti a politickom živote. Časť vyšla vo výbere Prózy (Kaligram 2010).

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